Si seulement je pouvais te noyer

Douce lumière dans les ténèbres, rayon de soleil dans la nuit. Rêve de bonheur dans les cauchemars les plus sombres, j'embrassais le monde du regard une nuit froide d'hiver, alors que tous pensaient que je ne viendrais qu'au printemps. Trop jeune, mais déjà envieuse de découvrir le monde extérieur dont tous avaient rêvé, ma naissance apporta bonheur et douceur dans ma famille et dans son entourage. Véritable petite merveille de la création divine, mes parents me nommèrent simplement Lilith, pour rendre hommage à la force d'esprit dont ils avaient toujours su faire preuve. Enfant choyée, je grandis doucement mais sûrement, recevant le meilleur enseignement possible pour une jeune sirène de mon rang. Le temps passant, je fini par rester jeune éternellement comme l'avait fait mes parents des décennies auparavant. Belle, souriante et doucereuse, j'inspirais à tous une joie de vivre et un optimisme frisant la naïveté. Je rêvais de grandeur, je rêvais de princes charmants et de chevaux blancs. J'étais le soleil dans la mer, j'aimais tout, tout l'univers.

Mais -car dans toutes les histoires les plus folles, il existe un moment ou tout bascule- la vie décida de mettre sur mon chemin un navire de pirates. Ô grand malheurs pour moi, qui trop naïve et trop douce décidait, à chaque nuit tombante, de m'aventurer sur les berges et d'observer, de là, l'animation qui régnait sur le pont. Ô grands malheurs pour moi qui envieuse, souhaitait plus que tout pouvoir me fondre dans cette masse de bipèdes qui riait, chantait, dansait. J'avais certes été prévenue des dangers que représentaient les pirates, je savais parfaitement combien ils étaient puissants, méchants, violents. Mais, dès lors que j'immergeais de l'eau pour les observer en secret, je ne pouvais que tomber amoureuse de l'interdit et de ses dangers. Moi qui n'avais toujours connu que l'eau et les fonds marins, je ne pouvais que vouloir sortir, marcher, courir et embrasser le monde de mes grands yeux bleus, hélas trop emplit d'innocence. Je foulais alors pour la première fois le monde terrestre, pataude et maladroite. Tombant, trébuchant, me cognant, je recommençais pourtant toutes les nuits, sans jamais m'arrêter, sans jamais perdre espoir. Puis, un soir si beau de pleine lune, alors que l'astre blanc rayonnait sur le monde, un homme vint à moi. Répondant son le doux prénom de James, il m'avoua être charmé par ma beauté. Moi, j'étais charmée par son être, parce qu'il offrait d'interdit et de tabou. Nous avons donc commencé à nous fréquenter. Il m'apprenait à connaître son monde, je lui parlais du mien. Je n'avais pas peur, dans ses bras, j'étais l'invincible, la reine de son univers.
Si nous ne nous connaissions pas depuis une éternité, il sembla pourtant que nous avions toujours vécu ensemble. Très vite, il devint ma raison de vivre et la seule chose pour laquelle je m'éveillais tous les matins. Farceuse, joueuse, j'appris de son monde bien plus de choses que je ne l'aurais imaginé. Charmeur, beau parleur, il apprit de mon monde bien plus de choses qu'il ne l'aurait souhaité. Mon amour pour lui, véritable sentiment, était unique et je le louais à la manière d'un dieu. Dans l'océan, inquiète, ma famille ne cessait de vouloir calmer mes ardeurs. Lui pirate, voulant quitter son monde, moi sirène, voulant quitter le mien, très vite il nous apparut l'idée de nous enfuir, loin des nôtres, pour ne plus vivre que pour nous. Nous donnant rendez-vous là où nous nous retrouvions tous les soirs, je l'attendis toute la nuit, puis tout le jour. Puis toute une autre nuit et encore un autre jour. Mais il ne vint jamais. Inerte, exposée au soleil et sanglotante tant mon cœur saignait, je me laissais aller à la mort, priant pour qu'elle ne me fasse pas tant souffrir que mon amour qui m'avait laissé seule, rejoignant son navire, son équipage et partant loin, très loin, avec lui.

Mes parents me sauvèrent en me retrouvant sur la plage, bien plus tard. Mais, le mal causé par l'abandon avait déjà été fait et, chose inertes et presque sans vie, il était pour mon âme déjà bien trop tard. Mon cœur, parti avec celui que j'avais tant aimé laissait dans ma poitrine un grand vide et sur ma langue, un goût amer et écoeurant. Mourir m'étais impossible, mais vivre ne l'était pas non plus alors doucement, je sombrais dans le chagrin. Je ne pouvais admettre la réalité, je ne pouvais admettre son départ. Il n'avait pu me rejoindre à cause de son capitaine, c'était certain. Sauf qu'il en était le capitaine. Rongée par l'amertume, je quittais ma famille pour m'enfoncer dans les profondeurs marine, m'éloignant de la lumière, de la joie et du bonheur pour me complaire dans les ténèbres, dans l'amertume et la douleur. Rien ne me feras désormais plus aimer la vie, rien ne me fera plus désormais aimer l'humain. Vengeresse et incapable de pardonner, depuis ce jour, je venge celles qui comme moi ont bien trop souffert de la couardise des hommes.

Triste histoire (presque aussi pire que la version d'origine de la petite siréne). Mais ça ira sans doute mieux après (en plus ça m'aide à me fixer sur mon prochain dc XD) sinon j'ai le plaisir de t'annoncer que tu es validée ^^

Alors mon petit, te voilà enfin validé et prêt pour vivre une nouvelle aventure ! Mais n'oublie pas d'aller recenser ton avatar ici et ton éventuel métier là-bas. Pour les liens, les rp et cie, c'est par-là. Si tu es un pirate, va là pour nous dire de quel équipage tu fais parti (si c'est celui du Capitaine Blood ou un autre). Pour les demandes de lieux, c'est ici.

Ah, oui, j'oubliais. N'oublie pas non plus d'aller signer le règlement ^^